Description de la lithographie

Le lieu est magique, c’est un peu le cliché parisien à Montparnasse où le temps s’est arrêté. Cela permet de s’arrêter et faire un focus sur ce qu’on va créer sans aucune pollution à côté. Quand on s’installe ici on est dans une sorte de cocon, c’est inspirant et cela fait du bien.

Le visuel de la lithographie est sur le bitcoin et la blockchain. Ce qui m’intéresse, c’est que pour la première fois j’ai l’impression qu’on peut se passer de tout ce qui est centralisation, donc du système des banques et je trouve cela hyper intéressant. Je prône le respect dans mon travail, j’aime l’égalité et je trouve que pour le coup on peut peut-être arriver à un système où, via les machines, on arrivera à ne plus avoir cette inégalité : tout le monde aura accès au même système d’échange sans avoir aucune personne qui puisse polluer tout ça, qui puisse voler. C’est un peu le thème « flower power », blockchain power. J’aime bien cet exemple, où, comment dans tous les systèmes d’échanges, on est arrivé à ce que l’humain soit le pollueur, la mauvaise machine au milieu de tout ça. Grâce à ces nouvelles technologies, en enlevant l’humain et tous ses défauts on peut peut-être arriver à quelque chose d’égalitaire.

Je suis très content de la lithographie, j’avoue que j’en ai marre de voir des éditions qui soient des images d’ordinateur imprimées. Dans le respect de la tradition ce que je trouve intéressant, c’est que ce soit une œuvre originale qui soit imprimée, qu’on ait ce grain qu’on puisse sentir le crayon, la mine, la peinture à l’huile derrière. Je suis hyper content de ça : ce n’est pas parce qu’on fait de la litho qu’on ne peut pas revenir à des techniques traditionnelles au lieu d’imprimer un visuel Illustrator et en faire un objet de décoration.